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14 janvier 2017 6 14 /01 /janvier /2017 15:40

Vendredi 6 Janvier; l'AEC a ouvert une nouvelle séquence consacrée à l'enfance face aux guerres mondiales. Pour commencer cette thématique qui, couvrira aussi la Seconde Guerre Mondiale; nous proposons aux élèves une séance en lien avec l'EPI de 3ème intitulé "Propagande et Engagement au XXè s.''

Occasion de faire réfléchir les élèves sur l'utilisation de l'enfance dans la propagande à des fins patriotiques le plus souvent. Cartes postales, affiches, jouets et jeux mettent en scène des enfants. Les programmes scolaires, bien avant guerre sont des supports patriotiques sous des alibis pédagogiques. En effet, problèmes de calcul, dictées, leçons d'Histoire, morales et leçons de choses inculquent aux enfants l'amour de la patrie, de l'engagement militaire, de sacrifice, de revanche.Cependant les productions de l'époque ne manquent pas d'humour; en témoignent certaines cartes postales...

Cartes postales patriotiques mettant en scène des enfants. Internet
Cartes postales patriotiques mettant en scène des enfants. Internet
Cartes postales patriotiques mettant en scène des enfants. Internet

Cartes postales patriotiques mettant en scène des enfants. Internet

Cartes postales patriotiques humoristiques.
Cartes postales patriotiques humoristiques.
Cartes postales patriotiques humoristiques.

Cartes postales patriotiques humoristiques.

Deux parcours exceptionnels d'enfants dans la Grande Guerre et utilisés à des fins de patriotisme sont présentés aux élèves. Il s'agit de 2 enfants-soldats: Désiré BIANCO et Corentin CARRE.

L'Equipe AEC

 

Désiré Bianco, le plus jeune poilu

A côté de l'hôpital militaire de Toulon, un buste de pierre semble monter la garde. Ce monument représente un garçon en uniforme. Il s'appelait Désiré Bianco. Tué le 8 mai 1915 en Turquie. Il avait 13 ans. Son nom est aujourd'hui quasi tombé dans l'oubli. Pourtant, son destin est exceptionnel: Désiré Bianco fut le plus jeune poilu et le plus jeune "mort pour la France" de la Grande Guerre.

Il était né le 4 avril 1902, à Caraglio (Italie), un bourg du Piémont. Comme tant d'autres familles pauvres de la région, les Bianco émigrent en France. Ils s'installent à Marseille, dans le quartier ouvrier de Menpenti. En 1914, Désiré a 12 ans. A l'image de beaucoup de gamins de l'époque, il veut "voir" la guerre. A deux reprises, il se cache dans un train militaire, en partance pour la Meuse. Par deux fois, il est ramené à sa famille.

Mais Désiré n'en démord pas. Le 2 mai 1915, à Toulon, il parvient à embarquer clandestinement sur le France, un paquebot chargé de convoyer le 58e régiment d'infanterie coloniale. Destination: le détroit des Dardanelles (Turquie), où, depuis février, un corps expéditionnaire anglo-français tente une percée sur le front d'Orient.

Désiré, un des plus jeunes des combattants volontaires.

Le navire est déjà en haute mer quand le soldat Louis Nicolas découvre le gamin. Impossible de faire demi-tour. Désiré, bien trop jeune pour être enrôlé, va devenir pupille du régiment. On lui confie un fusil, on lui dégote un uniforme de marsouin. Le 6 mai, la troupe débarque sur une plage de la péninsule de Gallipoli, sous les tirs de barrage des mitrailleuses turques. Le lendemain, le régiment monte à l'assaut d'un fortin perché sur les crêtes. Subissant de terribles pertes, les Français sont bloqués à 100 mètres de l'objectif. Au matin du 8 mai, ordre est donné de prendre la position, coûte que coûte. Avant de partir à l'assaut, Louis Nicolas ordonne à Désiré de rester dans la tranchée. Le lieutenant Asquier lui retire son fusil et lui donne son sabre à garder. La suite, c'est Louis Nicolas qui l'a racontée. "Quel ne fut pas mon étonnement lorsque j'aperçus Désiré Bianco qui tenait de la main droite le sabre du lieutenant et se lançait devant la compagnie en criant : "En avant, à la baïonnette !" [...] Soudain, je vis le petit Désiré chanceler et tomber."

Son corps ne fut jamais retrouvé. Pour l'enfant-soldat, la guerre n'avait duré que deux jours. Rentrés en France, ses compagnons d'armes demandent qu'on lui rende hommage. Mais son cas est hors norme. C'est avec l'accord du général Joffre, commandant en chef des forces françaises, qu'il est cité à l'ordre de l'armée, le 30 août 1916.

Le souvenir du petit héros marseillais resurgit une vingtaine d'années plus tard. En 1935, d'anciens poilus créent la Légion des Mille, une institution honorifique regroupant les 1 000 plus jeunes combattants volontaires de 1914-1918. Désiré Bianco est reconnu comme le premier d'entre eux. Emu par cette histoire, l'ex-président de la République Gaston Doumergue écrira: "Le nom de cet enfant pourrait être inscrit au Panthéon des grands Français." Le 17 mai 1936, à Toulon, lors d'une cérémonie militaire, le buste de Désiré Bianco est dévoilé, en présence de ses parents. "Son histoire, faite de courage et de dévouement, mériterait au moins d'être racontée dans les écoles", estime le lieutenant-colonel Champeaux, conservateur du musée des Troupes de marine de Fréjus. A Marseille, une avenue porte toujours le nom du petit soldat. Mais qui se souvient de sa courte existence, fauchée à 2 000 kilomètres de là, aux Dardanelles?

Source: Wikipedia

Source Internet
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Qui était Jean-Corentin CARRE ?

Le 7 mai 1939, la commune de Le Faouët située au nord-ouest du Morbihan inaugure un monument en forme de menhir en mémoire de Jean-Corentin Carré. En dessous de son portrait, on peut lire sur la pierre : « A Corentin Carré 1900 – 1918, engagé volontaire au 410e Régiment d’Infanterie à 15 ans. Mort en combat aérien à 18 ans. » Le général de l’armée de l’air Weiss a fait le déplacement pour rendre hommage à cet illustre breton. Mais qui était-il?

Le 9 janvier 1900, la mère Carré donne naissance au petit Jean-Corentin. La famille Carré habite Le Faouët et est composé de neuf enfants. Jean-Corentin est sûrement le plus futé, montre des dispositions certaines pour les études et se destine à une carrière d’employé de bureau.

En 1914, la France rentre en guerre contre l’Allemagne et mobilise sa population pour se diriger vers l’est au front. Le père Carré est mobilisé et le jeune Jean-Corentin souhaite l’accompagner pour combattre à ses côtés.

A savoir, les personnes mobilisées devaient avoir au moins 20 ans. Ceux qui partaient combattre sans avoir eu un ordre de mobilisation étaient considérés comme volontaires mais les jeunes hommes devaient avoir 17 ans au minimum.

A 14 ans, le tout jeune homme est bien déterminé à s’engager mais devant le refus de sa commune à l’enrôler, il décide de quitter la Bretagne pour rejoindre la ville de Pau. Prétextant quitter la France pour partir en Amérique Latine à sa famille, il arrive dans le Béarn en faussant son identité. Il prétend alors se nommer Auguste Duthoy et être né à Rumigny dans les Ardennes le 10 avril 1897. Impossible pour le bureau de recrutement de vérifier la véracité de son identité puisque les Ardennes se trouve alors en zone occupée. Il rejoint donc la 29e compagnie du 410e Régiment d’Infanterie dont le dépôt se trouve à Rennes.

C’est ainsi que Jean-Corentin Carré est devenu le plus jeune poilu de France.

Source: Wikipédia

Source Internet
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Monument à Corentin Carré. Place des halles. LE FAOUET (56)

Monument à Corentin Carré. Place des halles. LE FAOUET (56)

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