Le blog de l'AEC"Archéo-Blockhaus" du collège de Betz

Dans le cadre de l'AEC , il est parfois des découvertes familiales intéressantes de la part des élèves. C'est le cas pour Elora dont la grand-mère a conservé un classeur de documents anciens sur Marcellin Alphonse THIEUX; son arrière grand-père. Ces documents et photos ont permis à Elora de réaliser un travail d'historienne, en les questionnant et en faisant des recherches annexes sur les lieux où il était passé pendant la Grande Guerre. Ce travail de qualité a été présenté par Elora à l'épreuve orale du DNB comme un sujet du Parcours Citoyen. En effet, ce récit s'inscrit dans une dimension mémorielle et de passation intergénérationnelle de l'histoire familiale. Aussi a-t-il toute sa place dans notre rubrique "Fonds de tiroir". Une démarche que nous souhaitons pérenniser. 

Un grand bravo à Elora pour son travail qui enrichit notre connaissance sur les Poilus du Valois.

L'Equipe AEC

"Mon arrière grand-père s'appelait THIEUX Marcellin Alphonse, il était né le 2O août 1897 à Bethisy St Martin et habitait Crépy-En-Valois en 1936. Il eut une sœur prénommée Alphonsine qui demeurait à Trumilly en 1917. Il était le fils de Thieux Cosimer Alphonse né en 1868, cultivateur et de Cartier Marie Aurore née vers 1879, sans profession.

Il était soldat de deuxième classe au 26ème bataillon de chasseur à pied ,1ère compagnie, 3ème section au recrutement de Pont à Mousson. Il a fait la guerre entre le 8 août 1916 jusqu'au 16 septembre 1919. Il a reçu la croix de guerre avec étoile de bronze. Il a fait le Chemin Des Dames en 1917.

Après sa Mobilisation de 1916, aucun document ne permet de retracer son parcours en tant que soldat jusqu'à 1917. A- t-il participé aux grandes batailles comme Verdun ou La Somme ? En 1917 il a fait le Chemin des Dames, où on retrouve sa trace dans le secteur de Vailly-Chasseny à Filain dans l'Aisne en mai 1917. Une lettre en atteste.

En août 1918 on le retrouve à limite de la Somme et de l'Oise. Le 8 avril il a été blessé à Thory par des éclats de balle au visage et a été évacué à Roanne dans l'hôpital temporaire n°84 HC84.Hopital situé dans l'Institut d'Enseignement Libre de la Rue Livatte (école religieuse) où il a été soigné de plaies multiples superficielles au visage.

Ensuite, il repart à la guerre le 3 novembre dans l'Aisne à Longchamps où il est à nouveau blessé (gazé léger) le 9 novembre, il a été évacué à Cugny juste avant l'Armistice.

Quand la Rhénanie a été démilitarisée, il a été envoyé à Sarrebruck, à Gau.Algesheim, il retourne à Sarrebruck puis il finit par aller à Landau. Des documents attestent que son unité y était.

En août 1919, le 18 et 26 août il écrit à sa famille.(lettres)

Le 7 septembre 1919 son bataillon : le 29ème bataillon de chasseurs à pied est démobilisé. C'est la fin de sa guerre."