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13 novembre 2018 2 13 /11 /novembre /2018 18:39

                      Le 10 Novembre 2018 à BETZ, ANTILLY, BARGNY et CUVERGNON

Préparée de longue date cette commémoration du Centenaire de l'Armistice a eu lieu non pas le 11 mais le 10 Novembre d'un commun accord entre les Elus de Betz, Antilly, Bargny et Cuvergnon. Cette cérémonie s'est déroulée sur toute la matinée de 8h30 à 12h30. Deux cars ont pour l'occasion été affretés pour véhiculer les participants d'un site à l'autre. En effet, y participèrent les soldats de l'association Scène et Marne 1914, les porte-drapeaux, les Elus, une section des JSP de Crépy, les élèves de l'AEC et des écoliers de la classe de CM2 de Bargny avec leur professeur des écoles Mlle Rabussier.

Les élèves de l'AEC ont répondu présents à la cérémonie et 12 d'entre eux (sur 16) sont venus malgré une pluie battante, de celle qui s'invite habituellement lors des commémorations du 11 Novembre. La tradition a bel et bien été respectée. M.Abran et M.Broissard encadraient le groupe. A noter que 4 anciens élèves, des fidèles de l'AEC ont complété le groupe. Aujourd'hui lycéens, Stanislas, Rose, Marie et Gabriela sont venus en renfort pour lire les textes prévus.

Le rendez-vous avait lieu devant la salle polyvalente de Betz à 8h. La pluie était déjà présente. Puis, les deux cars ont transporté des participants à la Nécropole Nationale de Montrolles pour la première cérémonie. Celle-ci a été marquée par une bénédiction des tombes par le père Jacquart. Les élèves de l'AEC ont lu les lettres de Poilus du 11 Novembre déjà lues la veille au collège.

Cérémonie à Montrolles. On reconnaîtra entre les soldats M.Grandemange, Maire de Betz.
Cérémonie à Montrolles. On reconnaîtra entre les soldats M.Grandemange, Maire de Betz.
Cérémonie à Montrolles. On reconnaîtra entre les soldats M.Grandemange, Maire de Betz.

Cérémonie à Montrolles. On reconnaîtra entre les soldats M.Grandemange, Maire de Betz.

Photos de Loïc Morize. On reconnaîtra parmi les porte-drapeaux Clotilde, une ancienne de l'AEC qui reprend le rôle de son papy trop tôt disparu. Emouvante démarche.
Photos de Loïc Morize. On reconnaîtra parmi les porte-drapeaux Clotilde, une ancienne de l'AEC qui reprend le rôle de son papy trop tôt disparu. Emouvante démarche.
Photos de Loïc Morize. On reconnaîtra parmi les porte-drapeaux Clotilde, une ancienne de l'AEC qui reprend le rôle de son papy trop tôt disparu. Emouvante démarche.

Photos de Loïc Morize. On reconnaîtra parmi les porte-drapeaux Clotilde, une ancienne de l'AEC qui reprend le rôle de son papy trop tôt disparu. Emouvante démarche.

Après la Nécropole de Montrolles, le cortège repris les cars pour se diriger à Antilly. La première étape était au monument aux morts où M.Corbel, le Maire de la commune lut le discours du Président de la République et rendit hommage aux Poilus. L'AEC n'intervint pas.

Photos AEC
Photos AEC
Photos AEC

Photos AEC

Photos L.Morize
Photos L.Morize
Photos L.Morize

Photos L.Morize

Le cortège remonta ensuite en direction de la Maison de Retraite d'Antilly devant laquelle Tania lut un texte sur les ambulances d'Antilly en 1918. Seule contre tous!

A la maison de retraite d'Antilly
A la maison de retraite d'Antilly
A la maison de retraite d'Antilly

A la maison de retraite d'Antilly

LES AMBULANCES D’ANTILLY :

La Maison de Retraite actuelle est le lieu où plusieurs ambulances sont  installées au cours de l’été et de l’automne 1918 : l’ambulance 4/53 entre le 12 Juin et le 17 Septembre 1918, puis l’ambulance 11/22 dont les officiers cantonnaient à la ferme de la Grivette puis à Thury-en-Valois,  l’ambulance 15/9 installée à partir du 28 Août  (où elle accueille 400 lits pour les vénériens et 250 lits pour les contagieux), une ambulance ensuite à la sucrerie entre le 25 Septembre et le 14 Octobre 1918 et l’ambulance 6/11 entre le 11 Novembre et le 10 Décembre. Un laboratoire de l’Armée est présent dans Antilly en Septembre et Octobre 1918 dont les 163 officiers cantonnent chez les particuliers : Hamelin à la Clergie, Meys, Godet, Raimbour et Valtat et que 137 officiers subalternes cantonnent chez des particuliers tout au long du mois d’octobre (91 chez Mme Metz, 31 chez M. Vigneron et 15 chez M.Cartier) et les infirmiers à la râperie.

Nombreux sont les soldats décédés dans ces ambulances et qui reposent au carré militaire.

Texte écrit par l'AEC

LE CENTENAIRE DE L'ARMISTICE: Une co-commémoration autour de Betz le 10 Novembre 2018
LE CENTENAIRE DE L'ARMISTICE: Une co-commémoration autour de Betz le 10 Novembre 2018
En route vers le carré militaire d'Antilly dans le cimetière communal. Photo L.Morize
En route vers le carré militaire d'Antilly dans le cimetière communal. Photo L.Morize

En route vers le carré militaire d'Antilly dans le cimetière communal. Photo L.Morize

Hommage aux soldats enterrés au carré militaire
Hommage aux soldats enterrés au carré militaire
Hommage aux soldats enterrés au carré militaire

Hommage aux soldats enterrés au carré militaire

Dans le cimetière communal d'Antilly, se trouve un carré militaire dans lequel chaque tombe de soldat reçut un hommage sous la forme d'un oeuillet déposé et la fiche "Mémoire des Hommes" de chaque soldat plantée au pied de la croix par les élèves de l'AEC et de l'école de Bargny. Après le discours de M.Le Maire et la cérémonie, Mael et Inès ont lu le texte ci-dessous sur le carré militaire puis La Marseillaise fut entonnée par l'assemblée.

CARRE MILITAIRE  D’ANTILLY

Ce carré militaire est  composé de 35 tombes de soldats français de 1914-1918

Il s’agit de soldats ayant combattu lors de la Deuxième Bataille de la Marne à partir de juin 1918 et qui ont été blessés dans les combats dits de l’Offensive de l’Ourcq dans le secteur de La Ferté –Milon puis rapatriés dans notre commune. Ils sont décédés dans les différentes ambulances installées dans la commune.

Ces soldats étaient issus pour la plupart de régiments d’Infanterie. Parmi les plus touchés : le 208è R.I. : 9 soldats. On note la présence d’Artilleurs, de soldats du Génie.

Ils venaient de toute la France : Bretagne (Blévin), d’Auvergne, du Nord (Decreus), du Sud-Ouest (du Lot comme Bergougnioux, d’Ariège comme Chaubet, des Landes comme Dugert) mais aussi des Alpes (Effrancey),d’Ardèche, ou encore de Normandie (Lemonnier). La Nation toute entière s’est donnée rendez-vous dans cette ultime bataille.

 A noter qu’un de ces soldats enterrés ici même était natif du Valois. Il s’agit de Fernand MELAYE, né le 3 Avril 1899 à Crépy. Ce soldat, du 24è Régiment Infanterie de Compiègne a succombé à ces blessures et, ironie du sort fut emporté 5 jours après l’Armistice soit le 16 Novembre. Son nom figure donc sur le monument aux morts de Crépy.

 On note que certains d’entre eux sont décédés après l’Armistice en Novembre voire décembre 1918 (soldat Darragon).  Si la plupart sont morts de blessures de guerre, il est à noter que 6 sont morts d’une maladie contractée en service.

                                                                                      Texte écrit par l'AEC

Prochaine étape: Bargny

Prochaine étape: Bargny

A Bargny, Mme le Maire; Mme Vanier présida la cérémonie et à son tour fit lecture du discours du Président de la République. Puis, Matt évoqua le parcours d'Olivier LEBON maire de la commune "Mort pour la France". Puis la Marseillaise retentit à nouveau.

Mme Vanier se recueillant devant la stèle monument aux morts. Matt évoque Olivier LEBON
Mme Vanier se recueillant devant la stèle monument aux morts. Matt évoque Olivier LEBON

Mme Vanier se recueillant devant la stèle monument aux morts. Matt évoque Olivier LEBON

LE CENTENAIRE DE L'ARMISTICE: Une co-commémoration autour de Betz le 10 Novembre 2018
LE CENTENAIRE DE L'ARMISTICE: Une co-commémoration autour de Betz le 10 Novembre 2018
LE CENTENAIRE DE L'ARMISTICE: Une co-commémoration autour de Betz le 10 Novembre 2018
En route pour Cuvergnon...

En route pour Cuvergnon...

La pluie n'ayant pas pas cessé, le cortège fit une petite halte dans la salle des fêtes. Une fourgonnette-buvette mise à disposition par l'association Fêtes en Folie offrit aux participants des boissons chaudes réconfortantes. Puis, la cérémonie commença avec le discours de M.Leyris le maire de Cuvergnon, puis l'intervention de Stanislas et Théodore ses 2 fils sur le thème du cantonnement. En effet, tout au long du conflit, les communes de Cuvergnon, Bargny et Antilly furent des lieux de cantonnement de soldats, ce que relatent les différentes archives conservées en mairie.

LE CENTENAIRE DE L'ARMISTICE: Une co-commémoration autour de Betz le 10 Novembre 2018
LE CENTENAIRE DE L'ARMISTICE: Une co-commémoration autour de Betz le 10 Novembre 2018

            LES CANTONNEMENTS DE SOLDATS DANS LES COMMUNES DE  CUVERGNON-ANTILLY-BARGNY EN 1918

Les archives communales récemment mises à jour dans le grenier de la mairie de Cuvergnon ont fait apparaître un fonds intéressant concernant la Première Guerre Mondiale pour la commune de Cuvergnon, mais aussi pour les communes voisines de Bargny et d’Antilly.

  Ces documents font apparaître une forte présence militaire dans notre région située en 1918 dans la zone dite des armées. A ce titre, nos villages furent choisis comme lieu de cantonnement pour la troupe et les officiers. Ainsi, d’Août à Décembre 1918 (avec un pic en Septembre et Octobre) ces communes ont vu passer des milliers d’entre eux avec équipages et matériels au gré des opérations militaires de la Deuxième Bataille de la Marne. En effet, le front n’était alors qu’à quelques kilomètres de l’autre côté de la Forêt de Retz à Longpont, Troesnes, La Ferté-Milon…

  Comme prévu préalablement par les autorités militaires et en accord avec les autorités communales, nombreuses ont été les maisons et les fermes réquisitionnées. Les premières (et de préférence les plus cossues et confortables) étant dévolues aux officiers et sous-officiers, tandis que les secondes affectées au cantonnement de la troupe. Les possibilités de cantonnement, les quantités potentielles d’approvisionnement en fourrages pour les chevaux étaient donc connues au préalable.

  Village et hameaux furent donc réquisitionnés et l’on connaît avec une assez grande précision le nom des propriétaires qui ont dû recevoir les soldats au village, mais aussi à Grandchamp, La Tournelle, Villers-les-Potées Parmi les plus sollicitées les familles Ancellin, Mochot, Dumont, Pinçon, Renard, Quintin et bien d’autres encore. Même le maire M.Moulin et l’institutrice accueillent des officiers à leur domicile. Même constat à Antilly où en plus des grandes fermes comme la Clergie, celle de Plessis-le Bourg et les habitations particulières, même la râperie fut un lieu de cantonnement de même que le café de l’Espérance.

  Concernant les unités de passage, plusieurs enseignements nous sont donnés par les archives. Il y a une présence ininterrompue de soldats entre Août et Novembre 1918, mais la durée de cantonnement varie selon les troupes. Certaines ne restent qu’une nuit, d’autres peuvent rester une semaine voire un mois complet. D’autre part, on constate une grande variété dans la nature des unités présentes. Tous les corps d’armées sont représentés : des régiments du Génie, un centre d’instruction divisionnaire, des régiments d’infanterie, une compagnie de réserve de Fusiliers Marins, des ambulances, un bataillon de Tirailleurs Sénégalais, une section sanitaire américaine, des régiments d’artilleurs, un bataillon de Zouaves, des escadrons du Train, des groupes de brancardiers divisionnaires, une section de réparation du 82ème Régiment d’Artillerie Lourde Tracteurs…

Premier exemple :

Du 6 au 23 Octobre 1918 : cantonnement à Villers-les-Potées du 165ème Régiment d’Infanterie composé de 37 Officiers et sous-officiers, 1375 hommes de troupe et 85 chevaux répartis comme suit :

-110 officiers chez Jules Pinçon, chez M.Lefebvre à la ferme du château et chez Jeanin.

175 hommes chez Julien Pinçon, 239 à la ferme Ancellin, 102 chez Jules Pinçon en plus des officiers, 103 chez Aimé Leroy, 108 chez Dupré, 109 chez Boutrelle, 40 chez Manteau, 67 chez Vandenbrouck et 387 chez Pinçon.

2ème exemple : à Antilly

Les 28 et 29 Septembre 1918, cantonnement du 43ème Bataillon de Tirailleurs Sénégalais du Lieutenant-Colonel Paulet composé de 63 Officiers et 3065 hommes de troupe répartis chez les habitants (Mme Delorme, Valtat, Conseil, M.Vigneron, Tetefort, Dagbert…) et dans les fermes (Chez M.Hamelin à la Clergie, Mme Michelon à la ferme du Moulin)

 

  Il est à noter que ces documents d’archives ont été établis entre les corps d’armées et la commune en vue d’un dédommagement des propriétaires dont les résidences etles dépendances ont servi de cantonnement et ce, selon un barême précis (x franc par nuitée en fonction de la présence d’officiers, sous-officiers, soldats et chevaux). Si ces documents sont particulièrement nombreux pour 1918 vue la proximité du front, il en existe quelques-uns antérieurs datant de 1916 et 1917 révélant que nos villages ont été tout au long de la guerre des lieux de passage pour les troupes montant au front ou comme centres sanitaires pour soigner les blessés.

   La commune se trouvant dans la zone de cantonnement des régiments, nombreuses sont les archives qui évoquent aussi la vie de la troupe (manœuvres, travaux de défense, hébergement, ravitaillement, prostitution…) Ces archives nous racontent aussi la vie des habitants de la commune confrontés aux réquisitions, aux difficultés de ravitaillement, à la présence de réfugiés et à l’angoisse de la mort tant redoutée d’un enfant du pays. Bargny et Antilly sont alors intimement mêlées au destin de Cuvergnon.

Texte AEC

LE CENTENAIRE DE L'ARMISTICE: Une co-commémoration autour de Betz le 10 Novembre 2018
LE CENTENAIRE DE L'ARMISTICE: Une co-commémoration autour de Betz le 10 Novembre 2018
LE CENTENAIRE DE L'ARMISTICE: Une co-commémoration autour de Betz le 10 Novembre 2018
Et pour finir, retour à Betz.
Et pour finir, retour à Betz.
Et pour finir, retour à Betz.

Et pour finir, retour à Betz.

Pour boucler la boucle, le cortège achève son périple mémoriel à Betz. De la salle polyvalente (où les cars déposent les participants) au monument aux morts, c'est un défilé qui s'étire dans la rue de la Libération. Au monument, c'est M.Grandemange, maire de Betz qui officie en présence de M.l'Ambassadeur du Maroc. Après l'allocution de l'édile et la cérémonie protocolaire, parole est à nouveau donnée à l'AEC pour un discours sur l'engagement des troupes marocaines lu par Aurélien, Thomas, Samuel, Célia et Gabriela. Ce texte vient compléter l'inauguration de la plaque en l'honneur des soldats marocains en 2014.

HOMMAGE AUX SOLDATS MAROCAINS APRES 1914

  En 2014, nous étions ici même réunis pour inaugurer la plaque en hommage aux soldats marocains « Morts pour la France » ayant combattu dans notre région. Beaucoup d’entre eux avaient perdu la vie en septembre 1914 dans ce qui fut alors la Bataille de l’Ourcq. Les noms de Penchard, Chauconin, Barcy résonnent encore de leur sacrifice. Qu’en fut-il après ? Que sont devenus les soldats marocains ?

  Après les premiers affrontements de septembre 1914, les Marocains sont dans l'obligation de s'adapter, comme leurs autres frères d'armes, à un nouveau type de combat, la guerre de position ou guerre de tranchées sur un front immense allant de la Suisse à la mer du Nord. C'est à ce nouveau type de combat que ces soldats venus du soleil et des montagnes de l'Atlas se préparent.

  En 1915, le Régiment de tirailleurs marocains est de toutes les plus grandes offensives. En janvier dans la bataille de Soissons, en mars, il est engagé en Champagne entre Reims et Verdun où 1 200 hommes sont perdus après neuf jours de combat.

  Le régiment s'illustre encore lors de combats en Artois, en mai-juin 1915, qui voient alterner les échecs et les succès les plus brillants. Le 20 août, le Président de la République, Raymond Poincaré, accompagné par le Roi des Belges et par les généraux Joffre et Foch, vient féliciter les Marocains ; il leur remet un drapeau, emblème du régiment. En septembre-octobre 1915, les combats les ramènent en Champagne. ; le 6 octobre, 33 officiers et1 400 hommes y trouvent la mort ! Le régiment obtient alors sa première citation à l'ordre de l'armée.

  Grâce à la campagne de recrutement, qui permet la création au Maroc de bataillons neufs, la relève est assurée à partir du printemps 1916.

Le 24 avril 1916, il participe à la bataille de Verdun, A l'aube du 16 avril 1917, les Marocains, s'élancent hors des tranchées lors de la tristement célèbre offensive du Chemin des Dames. Le 16 au soir, ils sont à la pointe de l'armée de Mangin. Ce fait d'armes leur vaut une deuxième citation. Il y en aura 5 en tout.

En février 1918, un nouveau régiment de tirailleurs marocains est formé ; il s'agit du 2e régiment de marche des tirailleurs marocains. Le 28 juin, lors de l'attaque périlleuse des hauteurs qui surplombent le Ru de Retz, il fait 500 prisonniers et obtient sa troisième citation à l'ordre de l'armée. Là encore, entraînement, vigueur et discipline sont mis à l'honneur. Après un mois et demi de répit, le 1er RMTM, qui n'est plus composé que de deux bataillons, est à nouveau engagé sur l'Aisne. Dans la seule journée du 30 septembre, 600 hommes sur 1100 et 22 officiers sont tués ! En octobre, deux bataillons squelettiques combattent sur l'Oise.

Le 11 novembre, l'armistice les surprend à Chauny, à une trentaine de kilomètres au nord de Soissons, une région que les hommes connaissent bien pour y avoir tant combattu.

 

  De son côté, le 2e RMTM a également participé aux combats sur l'Aisne, à partir du 20 août, puis en Argonne, en octobre. Lui aussi paye un lourd tribut à la victoire : en deux mois, il a perdu 18 officiers, 876 hommes et compte 1 823 blessés !

Les deux régiments de marche laisseront ainsi un souvenir ineffaçable dans le cœur des chefs et camarades de l'armée française qui ont su apprécier le courage et le dévouement de ces combattants marocains, jusque dans l'enfer des tranchées. En 1919, ils sont de retour au Maroc pour y être, en partie, démobilisés.

LE CENTENAIRE DE L'ARMISTICE: Une co-commémoration autour de Betz le 10 Novembre 2018
LE CENTENAIRE DE L'ARMISTICE: Une co-commémoration autour de Betz le 10 Novembre 2018
LE CENTENAIRE DE L'ARMISTICE: Une co-commémoration autour de Betz le 10 Novembre 2018
LE CENTENAIRE DE L'ARMISTICE: Une co-commémoration autour de Betz le 10 Novembre 2018
LE CENTENAIRE DE L'ARMISTICE: Une co-commémoration autour de Betz le 10 Novembre 2018
LE CENTENAIRE DE L'ARMISTICE: Une co-commémoration autour de Betz le 10 Novembre 2018
Les organisateurs de la co-commémoration: les Elus.
Les organisateurs de la co-commémoration: les Elus.
Les organisateurs de la co-commémoration: les Elus.

Les organisateurs de la co-commémoration: les Elus.

Pour clore cette matinée de commémorations, les acteurs et le public étaient invités à la salle polyvalente de Betz pour un verre de l'Amitié. Occasion pour l'AEC de lire un dernier texte en public dans lequel M.Renou et M.Parageaud sont venus féliciter les élèves du collège. Une exposition sur le matériel de santé était présentée pour l'occasion, fruit de la collection de l'association Scène et Marne 1914-1918.

Une matinée riche en lectures qui se termine par celles de Rose et de Marie sur les services de santé de Betz en 1918. Une commémoration qui restera gravée dans l'histoire de l'AEC et celle du collège.

Un grand merci aux organisateurs, aux participants, au public, aux collégiens et écoliers et leurs parents qui ont bravé la pluie de ce triste week end de Novembre. Mais, l'hommage rendu à nos Poilus en valait bien la peine.

Un merci appuyé à Loïc Morize pour ses belles photos.

Un beau Centenaire pour nos élèves qui, espérons-le s'en souviendront longtemps.

L'Equipe AEC

L'exposition présentée par Vincent Guillot. Marie et Rose content Betz en 1918.
L'exposition présentée par Vincent Guillot. Marie et Rose content Betz en 1918.

L'exposition présentée par Vincent Guillot. Marie et Rose content Betz en 1918.

BETZ en 1918 d’après les récits de Madame Vincent, de Gaston Pénot

                                        Et d’après les archives du service de santé du Val de Grâce.

Au lendemain des succès enregistrés dans l’Oise et dans l’Aisne, le haut commandement allemand décide d’élaborer le dernier plan d’attaque qui permettra de remporter la victoire sur les Alliés. Les troupes allemandes sont, en effet, parvenues à repousser les Alliés au sud de la Marne, capturant les villes de Soissons, de la Fère-en-Tardenois et de Château-Thierry.

 Au 1er juin 1918 le front se trouve à 15 kms de Betz au plus près, à la Ferté-Milon. L’avance allemande a atteint le village de Troësnes.  Betz est alors évacué dès le 31 Mai. Depuis une dizaine de jours déjà, les signes avant-coureurs de la bataille ne manquent pas, et les habitants de Betz peuvent voir l’artillerie lourde déployée le long de la route de Crépy et des soldats cantonner dans la commune. Des convois chargés d’obus ravitaillent des pièces lourdes en batterie dans la plaine de Cuvergnon. Au bout d’une dizaine de jours, le front s’étant stabilisé, les habitants peuvent revenir dans leur commune. Malheureusement, durant ce laps de temps, le village a été pillé, par la troupe de passage.

C’est le 14 Juin que s’installe dans la propriété de Madame Vincent (actuelle propriété du roi du Maroc), l’Ambulance 5/11. Située au sous-sol de la « grande maison », elle comporte une dizaine de lits dans la salle de jeu des enfants de la famille, une salle d’opérations dans la salle voisine habituellement utilisée comme rangement des jeux, tandis que la buanderie est affectée à la toilette des blessés. Un calorifère assure le chauffage durant toute la période de fonctionnement de l’ambulance, soit tout l’été. Dans un second temps, pour faire face à l’afflux grandissant des blessés, 14 lits sont ajoutés dans la salle à manger, 16 dans la salle de billard, tandis que l’office sert à isoler les mourants. A la fin du mois, des baraques Adrian complètent les infrastructures médicales. Elles accueillent les blessés légers et sont installées dans le parc entre la maison et le tennis.

Autour du 15 juin, la ligne de chemin de fer et l’ambulance elle-même sont visées par les bombardements allemands. Chaque soir, entre 21h et 22h, Betz est survolé par des avions et ce, durant tout le mois de juin. Le village vit au rythme des bombes, des préparations d’artillerie dans un vacarme infernal.

Début Juillet, et en particulier à partir du 8, l’ambulance connaît une arrivée massive de blessés. Les médecins n’ont pas attendu et ont anticipé en transférant les blessés guéris ou en bonne voie de guérison sur Senlis.

La cour de la propriété est vite remplie de brancards, on examine les blessés à leur arrivée sous la remise à autos. Parmi les blessés, il y a des Allemands. Ceux qui ne sont pas transportables sont portés dans la maison, déshabillés, nettoyés, puis vont en salle d’opération où trois équipes de chirurgiens opèrent sans discontinuer chacun durant 8 heures. Beaucoup de blessés sont entre la vie et la mort et les plus touchés dont le pronostic vital est engagé, sont mis dans la salle dite des chasseurs, transformée en salle de réchauffement. Une cuisine roulante est mise en place dans une baraque, une salle de pansements dans le vestiaire. On s’adapte aux circonstances. L’ambulance est dotée, signe des temps, d’une salle de radiographie installée dans le fruitier de Madame Vincent.

Depuis le 14, il y a d’incessants passages de camions de munitions ont lieu dans Betz. Le 17, de pièces d’artillerie sont placées dans le petit bois sur la route de Bargny à 200 mètres de la propriété. Celles-ci tirent toute la nuit. Il faut dire qu’à quelques kilomètres plus à l’est se déroule l’offensive Mangin sur la ligne Corcy-Troënes-Longpont.

Dans la deuxième quinzaine de juillet, l’incessant afflux de blessés continue. Le 1er août, ce sont 980 blessés qui passent au triage. Il en est de même fin août, notamment le 20 où l’on assiste à une arrivée importante de soldats. Ceux-ci ont préalablement été triés à Villers-Cotterêts, le front ayant reculé à cette date. Ce sont désormais des soldats moins atteints et transportables qui sont reçus à Betz.

Vue l’afflux de blessés, Mme Vincent, qui met la main à la patte et ne compte ni son temps ni son énergie pour épauler l’équipe médicale, prend l’initiative de convoquer les jeunes filles du village pour aider à la pose de pansements, de bandes etc…

Par ailleurs, une autre ambulance arriva le 18 Juin. Il s’agit de l’ambulance 16/7 qui s’installa au Moulin de Betz pour soigner les éclopés, les petits malades et les gazés ypérités et bientôt remplacée par l’ambulance 2/70.

 

Pendant les 4 mois que le poste chirurgical fut à Betz, ce ne fut pas moins de 4000 blessés qui furent admis. 400 environ y sont décédés.

D’abord inhumés dans le champ situé juste au-dessus du cimetière civil route d’Antilly, ils furent dans les années 1920 exhumés pour être soit restitués à leur famille et réinhumés dans le caveau familial, soit transportés dans la nécropole militaire de Verberie créée alors et où reposent près de 200 d’entre eux.

Texte AEC

 

FIN

Spéciale dédicace à Mme Kouki qui a manqué à ses élèves en ce jour commémoratif. On l'aime et on pense à elle. Prompt rétablissement. Ses élèves de l'AEC et ses collègues.

Spéciale dédicace à Mme Kouki qui a manqué à ses élèves en ce jour commémoratif. On l'aime et on pense à elle. Prompt rétablissement. Ses élèves de l'AEC et ses collègues.

Cadeau de Mme Gibert de la ferme de Nogeon, ce bleuet photographié dans un champ de betteraves qui fut un champ de bataille. Un grand merci pour ce message d'espoir qui clôt le Centenaire.

Cadeau de Mme Gibert de la ferme de Nogeon, ce bleuet photographié dans un champ de betteraves qui fut un champ de bataille. Un grand merci pour ce message d'espoir qui clôt le Centenaire.

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commentaires

D
Quel bel hommage rendu ! Bravo les jeunes et á ceux qui vous ont initiés !<br /> Merci de clore ces cérémonies avec le bleuet de Nogeon .
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