Anaïs est une élève de 3ème qui ne fait pas partie de l'AEC. Cela ne lui a pas empêché de nous proposé l'itinéraire d'un Poilu dont elle a pu s'approprier les documents. Occasion pour elle de lui rendre hommage et, à travers lui, à tous ceux qui ont combattu. A noter, que Gaston, contrairement à de nombreux soldats a , lui, survécu à la grande boucherie que fut la Grande Guerre.
Gaston Victor CHANDELLE était né le 12 janvier 1895 à Dampleux, commune située à quelques kilomètres à l'est de Villers-Cotterêts dans l'Aisne où il résidait à l'époque. Plus tard des documents nous apprennent qu'il a habité Crépy-en-Valois, du moins dans les années 1930-1940. Il y était chauffeur pour la Compagnie du Nord. Il a épousé Juliette Desmarets, née en 1891 avec qui il a eu au moins un enfant: Raymond né à Crépy en 1925. (ADO Recensement Crépy-en-Valois 1931)
Gaston était soldat de 2ème classe à la mobilisation au 29ème Bataillon de Chasseurs à Pied, 5ème Cie, recrutement de Soissons. Il faisait partie de la classe 1915 et a été incorporé le 18 décembre 1914.
Ce que nous apprennent les documents d'Anaïs est que Gaston a été blessé à deux reprises. La première fois par éclat d'obus à la jambe droite, éclat qui n'a pas été extrait mais "supporté". La blessure a eu lieu lors des combats de Souain (Marne) le 26 septembre 1915. Gaston a été évacué à l'hôpital temporaire de Villers-Cotterêts puis fut convalescent à l'hôpital temporaire de Nogent-sur-Vernisson entre Giens et Montargis (Loiret)
Il est blessé une seconde fois un an après presque jour pour jour, le 27 septembre 1916 alors qu'il se trouve dans les tranchées de Bouchavesne dans la Somme. (On consultera, pour plus de détails, l'article dédié à la bataille sur le blog mis en lien). Une fois encore, c'est un éclat d'obus qui lui blessa cette fois-ci les mains. Il est alors envoyé quelques temps au dépôt du régiment à Mamers (Sarthe). Il reprendra du service et est versé au 117ème régiment d'infanterie dont le dépôt, lui, se trouve non loin au Mans. Il arrive au corps le 20 décembre 1918 alors que l'Armistice est signé depuis plus d'un mois. Il devient caporal le 4 janvier 1919 et ne sera démobilisé qu'n avril 1919 à la caserne Miribel de Verdun.
Gaston a été décoré du ruban avec étoile émaillée rouge délivrée pour les blessés de guerre.
Les documents fournis n'indiquent pas la suite de la vie de Gaston. On peut en retrouver quelques éléments sur les Archives de l'Oise en ligne.
Un grand bravo à Anaïs!
L'Equipe AEC