Cette rubrique a pour objectif de recueillir les témoignages de nos Anciens qui ont vécu de près ou de loin, selon leur âge, leur situation géographique, leur implication dans le conflit, la Seconde Guerre Mondiale
Pour inaugurer cette rubrique, Manon a posé des questions à son grand-père qui avait 11 ans en 1944 et qui fut le témoin des bombardements alliés sur les ateliers de St-Ouen qui eurent lieu dans la nuit du 20 au 21 Avril 1944. L’objectif de ces bombardements était la destruction des installations SNCF de La Plaine-St-Denis. Plus de 200 victimes civiles furent à déplorer
« Mon grand-père habitait a St Ouen rue de l'avenir en face de l'école Blanqui. Le bombardement a commencé vers 2h30 du matin, ils sont déscendus avec ses parents dans la cave de la cour avec les locataires. Par le soupirail, ils voyaient la lueur des avions grâce aux fusées éclairantes,ainsi que l’ombre des avions qui se projetait sur les murs. Cela a duré environ 1h. A la fin de l'alerte, ils sont rentrés chez eux. La défense passive venait pour faire descendre les gens dans les caves et leur dire de rentrer quand c'était la fin. Ensuite il y a eu une deuxieme alerte, ils sont donc redescendus dans les caves vers 4 heures du matin. Ils ont entendu les avions et un énorme bruit, ça a duré environ 1h40. A la fin de l'alerte, ils sont remontés, puis ils sont sortis dans la rue et ils se sont aperçus qu'il ne restait que 4 classes. Il est tombé 11 bombes sur l'école et ensuite il y a eu deux rues qui ont été complétement ravagées par les bombes derrière la mairie de St Ouen. Quelques semaines plus tard il y a eu une information qui disait que les gens avaient trouvé une bombe intacte et qui se trouvait dessus une croix gammée donc qui proviendrait des Allemands. L'école a été fermée et a été réouverte le 1er septembre. La pendule qui était dans le préau s'est arrêté sur 4h. Ils ont pu rouvrir l'école en installant des préfabriqués. »
Manon Liebe
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