Les élèves ont travaillé sur le téléfilm "Le Pantalon" d'Yves BOISSET sorti en 1997. Ce film ne les a pas laissé indifférents et les réactions furent nombreuses face à la description de l'injustice et de l'absurdité de la guerre.
C'est l’histoire d’un soldat, Lucien Bersot, fantassin sur le front de l’Aisne
en février 1915.
Ce soldat fut affublé, en plein hiver, d’un pantalon de toile blanche. En
toute logique, martyrisé par le froid, il réclama un pantalon de laine rouge garance
comme en portaient ses camarades à cette époque.
Un jour, devant son insistance, le sergent Fourrier lui en tendit un en lo-
-ques,maculé de sang, celui d’un mort. Il lui intima l’ordre de le revêtir tout
de suite.Il s’y refusa.
Alors commence l’une des histoires les plus affligeantes et incroyables de la Grande Guerre
En effet, il s'agit d'une histoire vraie; celle de Lucien Bersot fusillé pour l'exemple pour avoir refusé cet ordre et qui sous l'insistance d'un colonel fut traduit en conseil de guerre.
L’ affaire dans son contexte historique
« C’est pour les décrets du 2 août et du 6 septembre 1914 qu’ont été institués les conseils de
guerre spéciaux, appelés également cours martiales, qui venaient s’ajouter aux conseils de guerre
Février 1915. Dans les tranchées, les poilus épuisés et écoeurés par les assauts stériles
qui jonchent les champs de bataille des cadavres de leurs camarades accusent une
baisse d’enthousiasme. Pour relever les esprits, les hauts gradés trouvent, de leur
b u reau, la solution : il suffit de faire des exemples, de fusiller quelques hommes pour
rétablir la discipline. Des consignes qui viennent de très haut et que le colonel Auro u x ,
expéditif, applique ... Un conseil de guerre, une condamnation capitale, une exécution.
La femme de Bersot n’a plus qu’à pleurer. . .
.
C’était une juridiction d’exception qui avait compétence pour juger civils et militaires sus -
pectés de crimes contre l’ordre et la paix établis, formule paradoxale quand on songe qu’on
était alors en pleine guerre mondiale ...
Les condamnations prononcées par les tribunaux n’étaient alors susceptibles d’aucun
appel, recours en révision ou pourvoi en Cassation.»
Dossier de la chaîne ARTE consultable sur son site.
Fiche de Lucien Bersot consultable sur le site "Mémoire des hommes"