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27 mars 2020 5 27 /03 /mars /2020 13:07
Hist&A fait la une.

L'association Hist&A de Nanteuil-le-Haudouin  a droit ce mois-ci à une double page dans le magazine municipal NLH Mag' n°12. Pour tous les amoureux d'histoire locale, une façon à la fois scientifique et grand public de découvrir l'histoire de nos villages par des publications, des conférences etc... Alors, pourquoi ne pas adhérer?

L'Equipe AEC

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4 mars 2020 3 04 /03 /mars /2020 18:47

                                      UNE JEUNESSE A CUVERGNON DANS LES ANNEES 1930-1950

Je m’appelle Marie Gonçalvès et je suis arrivée à Cuvergnon en 1930. Mes parents étaient polonais. Mon nom de jeune fille est LUKASIERWICZ. Mon père Etienne, était originaire de Stary Lubretz dans l’Est de la Pologne proche de la Russie où il était né en 1888. Ils sont arrivés en France en 1923 pour travailler aussitôt la Grande Guerre. Ma mère, prénommée Bronislawa et ma tante sont arrivées en passant par la Suisse, d’abord dans le Nord chez des cultivateurs, puis à Ormoy-le-Davien chez les Ferté. Ils ont toujours travaillé dans l’agriculture. Mes parents se sont mariés en février 1926 à Ormoy-le-Davien où je suis née en septembre. J’ai toujours vécu dans la région. Mes parents sont repartis un temps en Pologne en 1928-1929 où ma troisième sœur, Eugénie est née. On est revenu ensuite en France. On était trois filles et un garçon (André, né en 1927). J’ai perdu mon père en 1946, Maman avait 46 ans. C’est à cette époque qu’on est venus à Villers-les-Potées puis à Cuvergnon (la maison à la porte blanche dans le virage). On y est restés jusqu’à ce que je me marie en septembre 1949. Avec mon mari, nous sommes restés un moment chez mes parents et on a trouvé une maison. Mon mari travaillait à la ferme Ancellin (Pierre Ancellin). Il était originaire de Bagneux dans l’Aisne (près de Soissons). Il a perdu son père à l’âge de 4 ans. C’était une famille d’origine portugaise. Il avait un frère de mon âge. Sa mère s’est remariée et une demi-sœur est née. Il est décédé en 2006.

J’ai eu cinq enfants. On a perdu notre fils Christian il y a dix-huit ans d’un cancer de la moelle osseuse en 2002. Mes filles sont toutes sur Paris, seule ma belle-fille est restée sur Rouville. Elle a deux enfants, fille et garçon.

J’ai connu mon mari à Cuvergnon juste après la guerre.

L’Exode

On a évacué une première fois à Vineuil-St-Firmin pendant trois jours, puis en 1940, on est partis jusqu’à la Loire, c’est-à-dire le moment où on a rencontré les Allemands. Tout le village est parti sauf le charron qui n’a pas voulu. Il y avait tous les ouvriers agricoles et M.Boulay qui avait une voiture et qui était boulanger à la retraite. Les Ancellin aussi en avaient une. On avait préparé les chevaux et des grands chariots à quatre roues. On avait des cages pour emporter des volailles que l’on accrochait au-dessous des chariots. On avait pris des matelas. Au bout de quelques kilomètres, on s’arrêtait pour donner du fourrage aux chevaux. On trouvait des volailles dans les fermes désertées. On faisait un feu avec quatre briques pour cuire nos aliments. Sur la Loire, les Allemands étaient de l’autre coté du pont. Alors, on est revenus, étape après étape. Je ne sais plus combien de temps on est partis. On a vu passer des avions, mais on n’a pas été visés. Par contre, pendant la guerre, des avions ont bombardé du côté de Thury alors que nous étions dans les champs. On a eu très peur. Durant l’Exode, on dormait n’importe où, dans les arbres, par terre… On restait une nuit et le lendemain, on repartait. On avait emmené du ravitaillement, mais généralement on en trouvait sur place.

La vie quotidienne sous l’Occupation.

Après 1940, mon frère et moi avons arrêté l’école car il fallait travailler. En ce temps là, il n’y avait pas les allocations familiales, c’était dur, puis mon père est décédé en 1946 et mon frère est parti à l’armée l’année suivante.

A l’école, l’institutrice était Mlle Vialatte. Elle a exercé longtemps car mes deux premiers enfants l’ont eue aussi. A cette époque, c’était une classe unique et il est arrivé qu’on soit 52 en classe. On ne parlait pas trop de la guerre. On allait à l’école jusqu’au 14 Juillet. Je me souviens qu’on cueillait du tilleul qu’on allait vendre dans le village pour avoir une cagnotte. On avait des tickets de rationnement pour le pain, la charcuterie et les légumes. On allait chercher le pain à Thury et n’avions droit qu’à une tartine par jour. Pour la charcuterie, on allait à pieds jusqu’à Crépy ou à Bouillancy où il y avait des bouchers. Tous les mercredis, avec ma mère, nous allions au marché de Crépy. On partait le matin et on revenait à midi. On peut dire qu’on n’a pas trop manqué grâce aux volailles et aux légumes du jardin.

Je ne me souviens plus des Allemands, par contre je me rappelle des prisonniers allemands qui travaillaient dans les fermes à la fin de la guerre. Certains d’entre eux sont d’ailleurs restés. La sœur de ma belle-sœur s’est par exemple mariée à un Allemand du nom de Kraus. Des cas similaires ont eu lieu à Bargny, à Baron où une petite cousine de mon mari s’est aussi mariée à un Allemand. Les prisonniers français sont rentrés, eux, en 1945-1946. Ici, à Cuvergnon, Paul BOUVIER a été fait prisonnier en Allemagne et Georges JEANNIN [1] a été tué. Il y a eu aussi le cas de M.MOULIN  et son beau-frère qui se sont cachés dans la grande maison blanche. C’étaient des réfractaires au STO. Pour autant, ils n’ont jamais été inquiétés. A ma connaissance, il n’y a pas eu de Résistance ici, mais J’avais douze ans à l’époque j’étais une enfant et je ne m’intéressais pas à tout ça.

 

Il s’agit de Georges Victor JEANNIN né le 21 mars 1914 à Cuvergnon, Fils de Edmond Henri Léon JEANNIN et de Clémence LEGRAND. Soldat au 51ème R.I.,il est mort au combat le 26 juin 1940 à Aubigny (Ardennes). Il repose au cimetière communal.

 

La vie à Cuvergnon

Je me souviens qu’on peignait les murs des maisons à la chaux. On faisait les pinceaux avec de la ficelle lieuse. Dans la chaux, on délayait à l’eau et on mettait des boules de bleu. Comme dans la dernière lessive de rinçage pour que le linge soit plus clair.

A Cuvergnon, il y avait un lavoir, mais je n’y allais pas. C’était un grand bac avec à côté un plus petit pour laver. Au bord, il y avait une planche et tout le monde lavait son linge dans la même eau…Il se trouvait dans le local technique actuel. Moi, je lavais mon linge chez moi. Dehors, il y avait des bornes-fontaines. En hiver, quand l’eau des bornes gelait, on tirait de l’eau du puits situé devant chez moi. On en a fait tomber des seaux dedans ! En hiver, on ne lavait pas les draps car on n’avait rien pour les faire sécher. Dans les maisons, il n’y avait pas d’électricité et l’on s’éclairait avec des lampes pigeon ou des lampes à pétrole.

Avant guerre, il y avait pour labourer les champs des charrues à vapeur. Il y en avait une à la ferme stationnée sur la route d’Antilly. Un câble poussait la charrue. Par la suite, il y a eu des faucheuses puis des moissonneuses. J’ai commencé à travailler dans les champs à l’âge de quatorze ans. C’était dur de faire la moisson, les betteraves etc… à une époque où il n’y avait pas de machines, mais seulement nos bras. Il fallait couper les chardons, arracher les rameluches (des fleurs jaunes comme le colza) qui étaient des mauvaises herbes, mais aussi des cailloux. Je n’aimais pas du tout ça. Lors de la moisson, il fallait faire des bottes, ça faisait des rangées, puis des tas. Une botte au milieu, une de chaque côté et une au-dessus pour ne pas qu’il pleuve sur le tas. Si c’était trop mouillé, il fallait les retourner et tout recommencer. C’était du boulot ! Même chose pour ramasser les pommes de terre, les carottes, les betteraves rouges. Au bout d’un moment, on a arrêté ça. Les pommes de terre étaient envoyées par le chemin de fer par la gare d’Antilly. On en gardait stockées pour l’hiver. Les ballots de paille étaient faits à la presse et partaient aussi par le train. La nue paille (épis décortiqués) restante était utilisée pour nourrir les vaches. Elle était mélangée avec de la pulpe de betteraves. Il y avait un grand silo à coté de la route de Crépy avec une fosse. Les camions vidaient là quand il y avait la râperie. C’était la sucrerie de Vauciennes qui venait chercher les betteraves. Il y avait une main d’œuvre polonaise et belge nombreuse. Face à la ferme Ancellin, sur le côté droit de la route lorsqu’on se dirige vers Crépy, il y avait des petites baraques en briques pour les ouvriers qui étaient de campagne. On faisait des rangées de betteraves et, avec une serpe, on coupait les feuilles (la tête). Quand il gelait, on recouvrait les betteraves de feuilles pour les protéger. On les chargeait sur la place et les camions venaient les chercher. C’était un travail dur, surtout d’arracher les betteraves quand il faisait froid. Puis, les machines sont arrivées. M.Pinçon, entrepreneur de Villers-les-Potées a eu la première moissonneuse dans les années 1950. Avant, c’étaient les batteuses avec les chevaux.

Il y avait des fêtes organisées au village, elles avaient lieu dans la cour de l’école, mais aussi des manèges et des bals. On allait au cinéma à pieds jusqu’à Crépy, nous étions toute une bande. Le soir, on allait au cinéma à Betz. Il se trouvait à l’emplacement de l’actuel garage. De Cuvergnon, on y allait par le fond des bois jusqu’à Antilly par la ferme de la Clergie, puis on prenait la route de Betz.

A l’époque, il y avait une grande mare sur la place et d’autres ailleurs. On comptait alors deux cafés, l’un près de chez moi et l’autre sur la route de Thury. Ils étaient très fréquentés et l’un des deux faisait aussi mercerie et épicerie. A l’époque tout le monde allait au café. Je me souviens que dans la cour il y avait un bâtiment dans lequel il y avait un piano. On y faisait les bals. Pendant la guerre, il y est venu un animateur qui avait un singe et un boa, une sorte de petit cirque. On l’appelait « Chocolat ». Aujourd’hui, le village est mort, il n’y a plus de commerçants. Tous les samedis, les jeunes se réunissaient chez Maman. Les filles tricotaient tandis que les garçons jouaient aux cartes et ce, jusqu’à 5 heures du matin ! Des fois, mon père se levait pour aller donner à manger aux chevaux qu’ils étaient encore là. On était bien une vingtaine.

Après la guerre, il y a eu des saisonniers espagnols et italiens, mais aussi de nombreux Polonais, des Yougoslaves et des Tchèques qui travaillaient à la ferme. Leurs enfants allaient à l’école. Du jour où je suis allée à l’école, je n’ai plus parlé polonais, même mes parents se sont mis à parler français au point que Maman ne savait presque plus parler polonais à la fin.

J’ai connu toute la famille Ancellin sur quatre générations, mais aussi les Heurlier à Thury, les Mommelé à Betz, les Brisset, les Dumont à la ferme du Bois-Milon, les Garnier de Bargny ainsi que Triboulet, Bardin, Bergeron, Coulon et Lambert. Il y avait beaucoup de petites fermes à Bargny. On allait aussi à Rouvres, à Etavigny, mais pas à Acy, ni à Ivors pas plus qu’à la Villeneuve-sous-Thury. A Bouillancy, je connaissais les Rakus-Lewko, à Rouvres, l’instituteur M.Lécuyer.

Considérations culinaires

 

Dans ma jeunesse, on mangeait du pain et de la graisse. On n’avait que ça. On allait glaner les betteraves et il en restait dans les champs. On les nettoyait, on les coupait en morceaux et on les faisait cuire dans une grande bassine, ça faisait comme du miel. C’était roux, très roux. On mettait ça dans des bocaux et on en versait un peu dans le café pour le sucrer. C’était bon. Maman avait de la farine que le Moulin nous livrait. On faisait notre pain nous- même.

On ne faisait pas de viande rôtie, on ne faisait que de la viande au bouillon, le canard au bouillon. Maman tuait les canards et récupérait le sang. Le premier sang qui coulait, Maman mettait un peu de vinaigre dans un bol et faisait couler le sang dedans pour qu’il ne fige pas, et, dans un autre, elle faisait couler sans vinaigre. Celui-ci, on le faisait cuire dans une poêle et après dans l’eau, après quoi on le coupait en morceaux et on le faisait revenir dans la poêle. Celui avec le vinaigre était délayé dans le bouillon.

On faisait aussi de la choucroute. Pour ça, Maman coupait du chou toute la journée au couteau. Des baquets entiers. Tous les dimanches, c’était choucroute. On tuait des porcs, mais en ce temps- là, il n’y avait pas de réfrigérateurs. En revanche, on avait des saloirs, aussi on faisait beaucoup de pâtés, de saucissons, d’andouillettes etc… et de la « salsassonne » en Polonais faite avec de l’estomac. On faisait sécher le saucisson sur un morceau de bois. Sur le pâté, on mettait une couche de graisse pour le conserver, pour que la viande ne soit pas à l’air libre. Le restant était salé. Maman cuisinait à la méthode polonaise des « klouskis ». Je continue à en faire de nos jours. De la pomme de terre râpée fin, essorée, j’y ajoute un peu de farine, deux œufs, puis je retourne et fais comme des crêpes.

 

Marie Gonçalvès est décédée le 20 Février 2020

                                                                                FIN

Témoignage recueilli par T.Abran.  Cuvergnon, le 6 Avril 2017. Publié avec son aimable autorisation.

L'Equipe AEC

[1] Il s’agit de Georges Victor JEANNIN né le 21 mars 1914 à Cuvergnon, Fils de Edmond Henri Léon JEANNIN et de Clémence LEGRAND. Soldat au 51ème R.I.,il est mort au combat le 26 juin 1940 à Aubigny (Ardennes). Il repose au cimetière communal.

Il convient d'ajouter Henri REGNAULT né à Cuvergnon en 1918 et qui était ouvrier géomètre chez Maître Auroire à Acy-en-Multien et qui figure au monument aux morts de la commune. Marie n'en parle pas.

Un GMC dans la ferme Ancellin à Cuvergnon après-guerre.

Un GMC dans la ferme Ancellin à Cuvergnon après-guerre.

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1 mars 2020 7 01 /03 /mars /2020 15:10

Lundi 10 Février a été une grande date pour l'AEC et sans doute pour les collégiens du collège Guillaume Cale de Nanteuil-Le-Haudouin qui nous ont accompagné dans cette sortie à Paris. En effet, pour la première fois, les élèves ont pu visiter le Sénat, ce haut lieu de la République, grâce au parrainage du sénateur de l'Oise Olivier PACCAUD. Nous le remercions chaleureusement d'avoir pu donner cette opportunité à notre groupe.

1. LE PANTHEON

Pour optimiser la journée, et en attendant l'heure de la visite du Sénat, le groupe s'est, dans un premier temps, rendu au Panthéon pour une visite de cet autre haut-lieu de la République. Ce fut donc une sortie placée sous le signe de l'E.M.C. Les enseignants de Nanteuil (M.Moreau, Mme Pépin et M.Tandé) ont concocté un questionnaire aux élèves pour qu'ils puissent découvrir les principales personnalités illustres reposant dans la crypte du Panthéon. Les élèves de 3ème ont été sensibles aux sépultures des hommes et des femmes étudiés au programme d'Histoire, en particulier les Résistants tels que Jean Moulin, Geneviève De Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Pierre Brossolette, mais aussi Simone Veil, Pierre et Marie Curie, Jean Zay, André Malraux, Jean Jaurès, Victor Schoelcher et ont appris qui était Jean Monnet dont le nom est pour beaucoup d'entre eux celui de leur futur lycée à Crépy... tandis que les 4èmes ont pu croiser les philosophes des Lumières que furent Rousseau et Voltaire. Une plongée dans l'Histoire de France dans un lieu magnifique.

La photo de groupe devant le Panthéon

La photo de groupe devant le Panthéon

Le monument à la Convention NationaleLe monument à la Convention Nationale

Le monument à la Convention Nationale

Les tombeaux de J.J.Rousseau, Jean Moulin et André Malraux.Les tombeaux de J.J.Rousseau, Jean Moulin et André Malraux.

Les tombeaux de J.J.Rousseau, Jean Moulin et André Malraux.

Les sépultures de Jean Jaurès, des époux Curie et un hommage à un compiégnois célèbre...Georges GuynemerLes sépultures de Jean Jaurès, des époux Curie et un hommage à un compiégnois célèbre...Georges GuynemerLes sépultures de Jean Jaurès, des époux Curie et un hommage à un compiégnois célèbre...Georges Guynemer

Les sépultures de Jean Jaurès, des époux Curie et un hommage à un compiégnois célèbre...Georges Guynemer

2. LE SENAT

Après la visite du Panthéon, le groupe a descendu à pieds la rue Soufflot pour se rendre au Jardin du Luxembourg où, malgré le froid, les élèves ont pu se détendre et pique-niquer. Puis, le moment tant attendu arriva et à 14h30, le groupe avait rendez-vous à l'entrée du Palais du Luxembourg, rue de Vaugirard avec l'assistante parlementaire de M.Paccaud. Celle-ci fit passer aux élèves les contrôles d'usage et confia le groupe à une guide-conférencière qui, heureux hasard, est originaire du Plessis-Belleville! La visite commença par une vidéo expliquant de manière ludique ce qu'est le Sénat et à quoi sert cette institution de la République. Puis, la guide nous conduisit dans différentes salles toutes plus belles et plus décorées les unes que les autres. L'expression "les ors de la République" prend ici tout son sens. Le groupe a pu ainsi avoir accès à la Salle du Livre d'or, à l'immense Salle des Conférences où M.Broissard a pu contempler un trône de Napoléon Ier..., de magnifiques plafonds peints, des boiseries peintes à la feuille d'or et une amusante collection de Marianne exposée et issue de la collection privée du journaliste Pierre Bonte. Et puis, bien sûr, le groupe fut conduit dans le saint des saints, à savoir, l'Hémicycle où les sénateurs votent les lois. Un très bel endroit, un symbole de démocratie. L'escalier d'honneur a marqué également les esprits et c'est au bas de celui-ci que la photo de groupe a immortalisé notre passage au Sénat. Un grand moment pour les collèges de Betz et de Nanteuil.

L'Equipe AEC: Mme Kouki-M. Broissard-M.Abran

Le collège de Nanteuil: Mme Pépin, M.Moreau, M.Tandé

Le Palais du Luxembourg coté jardin et la fontaine Médicis
Le Palais du Luxembourg coté jardin et la fontaine Médicis

Le Palais du Luxembourg coté jardin et la fontaine Médicis

Entrons au Sénat
Entrons au SénatEntrons au Sénat

Entrons au Sénat

Dans la Salle du Livre d'orDans la Salle du Livre d'or
Dans la Salle du Livre d'or

Dans la Salle du Livre d'or

Dans la salle des conférences
Dans la salle des conférences
Dans la salle des conférences

Dans la salle des conférences

Spéciale dédicace à M.Broissard qui aurait bien voulu s'asseoir sur le trône de son idole...Spéciale dédicace à M.Broissard qui aurait bien voulu s'asseoir sur le trône de son idole...Spéciale dédicace à M.Broissard qui aurait bien voulu s'asseoir sur le trône de son idole...

Spéciale dédicace à M.Broissard qui aurait bien voulu s'asseoir sur le trône de son idole...

L'Hémicycle du Sénat
L'Hémicycle du Sénat

L'Hémicycle du Sénat

L'AEC AU SENAT : Une première pour le collège de Betz
L'AEC AU SENAT : Une première pour le collège de BetzL'AEC AU SENAT : Une première pour le collège de Betz
M.Broissard s'y voit déjà...M.Broissard s'y voit déjà...

M.Broissard s'y voit déjà...

Les coulisses du palais
Les coulisses du palais

Les coulisses du palais

Photo souvenir de notre passage au Sénat
Photo souvenir de notre passage au Sénat

Photo souvenir de notre passage au Sénat

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1 février 2020 6 01 /02 /février /2020 17:15

Jeudi après-midi, c'était ciné-débat au collège avec la venue à Betz du réalisateur Olivier FELY-BIOLET pour présenter à l'AEC et au club d'Histoire du collège Guillaume Cale de Nanteuil, son deuxième court-métrage intitulé "Ces Traces qui restent". Un grand moment dans la vie de l'AEC que d'accueillir un professionnel du cinéma qui a bien voulu consacré un peu de son temps à cette projection-rencontre. Il s'agit d'un film documentaire de 52 mn tourné en 2018 et diffusé sur France Télévisions en 2019, présenté dans plusieurs festivals et salles dont voici le synopsis:

" 14 février 1942. Jacques, 15 ans, est arrêté par la Feldgendarmerie à Choisy-au-Bac pour détention d’armes. Il est successivement emprisonné à Compiègne, Amiens et La Santé à Paris. Puis, personne ne sait ce qu’il devient : il disparaît. Jacques ne rentre pas à la Libération. Sa mère, Emilia, recherche sa trace pendant plus de 30 ans, en vain. Elle apprend seulement qu’il a été déporté depuis La Santé vers le camp de concentration d’Hinzert, en Allemagne, le 18 juin 1942. En 2015, Olivier Fély-Biolet s’est plongé dans les archives nationales et internationales, en quête du sort de son cousin. Il découvre son terrible parcours et pourquoi personne ne pouvait savoir ce qu’il était devenu. L’histoire de sa disparition, comme celles de milliers d’opposants au IIIe Reich, révèle un aspect méconnu du régime de terreur mis en place par Hitler, entre 1941 et 1944 : celui des “prisonniers NN". Extrait de la jaquette du DVD

Ce film a une place particulière dans le cœur d'Olivier, puisqu'il raconte l'histoire de Jacques, un membre de sa famille et de son copain Maurice, dans un lieu qu'il connaît bien, à savoir Compiègne et ses environs. Il s'agit donc d'un enquête historique pour retrouver la trace de deux adolescents qui, ayant le statut NN, ne devaient donc pas en laisser. Cette enquête l'a emmené dans de nombreux centres d'archives en France, en Allemagne, en Pologne, à visiter des camps, hôpitaux et maisons d'arrêt et à faire de belles rencontres, à tisser des liens. Un travail admirable qu'Olivier a bien voulu partager avec nos élèves qui ont été séduit par cette histoire d'ado dans la tourmente de la Seconde Guerre Mondiale. A l'issue de la projection, Olivier a raconté la génèse du projet, le sens donné à sa démarche à la fois mémorielle, familiale et citoyenne par le biais de cet outil qu'il maîtrise avec brio; le cinéma. Les élèves ont pu lui poser des questions auxquelles il a répondu de bonne grâce. Un moment privilégié d'Histoire et de cinéma et une belle rencontre.

Un grand merci à toi Olivier.

L'Equipe AEC

"Ces traces qui restent" présenté à nos élèves par son réalisateur: Olivier FELY-BIOLET
"Ces traces qui restent" présenté à nos élèves par son réalisateur: Olivier FELY-BIOLET
"Ces traces qui restent" présenté à nos élèves par son réalisateur: Olivier FELY-BIOLET
"Ces traces qui restent" présenté à nos élèves par son réalisateur: Olivier FELY-BIOLET
La traditionnelle photo de groupe avec Olivier, les profs de Nanteuil: M.Tandé, M.Le Masson et Mme la CPE. Photo prise par M.Moreau.

La traditionnelle photo de groupe avec Olivier, les profs de Nanteuil: M.Tandé, M.Le Masson et Mme la CPE. Photo prise par M.Moreau.

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1 février 2020 6 01 /02 /février /2020 16:55
La ligne Chauvineau dans la presse régionale.

La ligne Chauvineau est à l'honneur de la presse régionale! En effet, vient de sortir en ce début d'année 2020 le hors-série du Courrier Picard consacré à l'année 1939 ("Les Picards racontent 1939") dans le cadre du cycle commémoratif sur la Seconde Guerre Mondiale. Ce ne sont pas moins de trois double-pages ( p.14 à 19) qui sont consacrées à la ligne de défense dont une dévolue à l'action de l'AEC dans le secteur de Betz. C'est donc pour nos élèves, qui œuvrent depuis 14 années à la mise en valeur de ce petit patrimoine militaire, une grande fierté. Jamais dans la presse écrite, un tel article y a été consacré. Nous le devons au travail du journaliste Pascal Mureau, venu spécialement enquêter sur le sujet à Betz et en particulier à Macquelines. La zone de diffusion du Courrier Picard étant importante, nul doute que cet article va, nous l'espérons, faire connaître davantage la ligne et l'action des élèves du Collège Marcel Pagnol au-delà des frontières valoisiennes et isariennes.

Le hors-série est vendu dans les lieux habituels que sont les magasins de la presse ou en le commandant sur le site du journal.

L'Equipe AEC

Pour donner aux lecteurs envie de se le procurer.

Pour donner aux lecteurs envie de se le procurer.

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18 janvier 2020 6 18 /01 /janvier /2020 17:50

Il y a maintenant plus de 10 ans que l'AEC était allé visiter l'incroyable site du Ravin du loup (W2) avec son célèbre PC d'Hitler à Margival dans l'Aisne. Un site toujours restauré, entretenu et valorisé par l'association locale créée par Didier Ledé et son équipe.

Le travail de restauration de bunker, bien entendu intéresse l'AEC et les activités menées à Margival lui sont toujours une source d'inspiration, bien que la Ligne Chauvineau soit bien plus modeste. Récemment, un 7ème bunker a été restauré, travail relayé par la presse axonaise. Nous vous en livrons l'article, occasion d'encourager l'association W2 dans sa démarche patrimoniale et historique et d'en saluer amicalement tous les membres. Que 2020 soit une année de projets et de réalisations fructueux pour eux.

Et une occasion pour tous les passionnés de la Seconde Guerre Mondiale d'aller visiter ce site ou à défaut de visionner le reportage en lien.

L'Equipe AEC

Article de l'Union Janvier 2020?            Un grand merci à MCC

Article de l'Union Janvier 2020? Un grand merci à MCC

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14 janvier 2020 2 14 /01 /janvier /2020 21:19

Lundi 12 Janvier, par un temps gris, pluvieux et venteux, l'AEC a repris le chemin des sorties scolaires. Cette année, nous proposons aux élèves la visite du Musée Franco-Américain installé au château de Blérancourt dans l'Aisne. Cette sortie axée sur la Grande Guerre était prévue comme un prolongement de la projection en classe du film "L'autre Chemin des Dames" évoquant l'action des dames américaines du CARD sous l'égide d'Anne Morgan et Anne Murray Dike pour redonner vie aux régions dévastées situées dans le Soissonnais.

A 10h30, après un petit voyage en car qui amena le groupe à traverser la ligne de front dans le secteur de Nampcel, le groupe se rendit au château où il était attendu par l'équipe du musée et en particulier par un jeune guide très sympathique qui communiqua aux élèves sa passion pour l'histoire et l'Art. Durant une heure et demie, le groupe a visité les collections concernant les premiers liens franco-américains du XVIIIè s au temps de La Fayette, B. Franklin et G.Washington, ainsi que quelques documents évoquant les Amérindiens. Puis, au sous-sol du musée, le groupe a pu découvrir les collections d'objets et de documents inhérents à la Grande Guerre, le sujet central de notre visite. Les élèves ont pu voir une authentique ambulance de l'A.F.S., des affiches, mobilier, photos et autres documents relatant l'aide américaine aux populations civiles. La visite se termina par un coup d'oeil furtif aux collections de peintures et sculptures d'artistes américains et par le pavillon d'entrée, aménagé en résidence d'Anne Morgan avec son mobilier.

Après la visite, le pique-nique est consommé sous la halle de la mairie de Blérancourt, dans un relatif confort et un froid assez vif.

Les collections relatives au XVIIIè s.    Photos AEC
Les collections relatives au XVIIIè s.    Photos AEC

Les collections relatives au XVIIIè s. Photos AEC

Sortie de l'AEC à BLERANCOURT
Sortie de l'AEC à BLERANCOURT
Une ambulance américaine de l'American Field Service
Une ambulance américaine de l'American Field Service

Une ambulance américaine de l'American Field Service

Anne Morgan et Anne Murray-Dike. Billet d'entrée du musée

Anne Morgan et Anne Murray-Dike. Billet d'entrée du musée

Les élèves devant le tableau de John Singer Sergeant:"la vicomtesse de Poilloue de Saint-Périer" 1883
Les élèves devant le tableau de John Singer Sergeant:"la vicomtesse de Poilloue de Saint-Périer" 1883

Les élèves devant le tableau de John Singer Sergeant:"la vicomtesse de Poilloue de Saint-Périer" 1883

Château de Blérancourt. Architecte: Simon de la Brosse. Billet d'entrée

Château de Blérancourt. Architecte: Simon de la Brosse. Billet d'entrée

Parure d'Indien et biscuit de porcelaine représentant "Louis XVI remettant à B.Franklin le traité d'amitié et de commerce
Parure d'Indien et biscuit de porcelaine représentant "Louis XVI remettant à B.Franklin le traité d'amitié et de commerce

Parure d'Indien et biscuit de porcelaine représentant "Louis XVI remettant à B.Franklin le traité d'amitié et de commerce

Après le pique-nique, le groupe se dirigea vers CHIRY-OURSCAMP, commune située entre Noyon et Compiègne c'est à dire sur la route de Paris. Un secteur âprement disputé pendant la Grande Guerre. Là, depuis 2018, à l'initiative du maire de la commune, l'historien Jean-Yves Bonnard, se situe un mémorial unique en France: le MEMORIAL AUX VICTIMES CIVILES DE LA GRANDE GUERRE. Il s'agit d'un mémorial de plein air alliant différents espaces commémoratif, mémoriel, du souvenir rendant hommage aux victimes de la guerre suite à des bombardements, des exécutions sommaires, déportations etc... Une très belle initiative.

Le mur des communes martyres de la Grande Guerre où des victimes civiles ont été recensées.
Le mur des communes martyres de la Grande Guerre où des victimes civiles ont été recensées.

Le mur des communes martyres de la Grande Guerre où des victimes civiles ont été recensées.

Sortie de l'AEC à BLERANCOURT
Sortie de l'AEC à BLERANCOURT

Enfin, pour terminer cette sortie thématique, un détour par la CLAIRIERE DE L'ARMISTICE s'imposait. Un lieu hautement symbolique que la plupart des élèves ne connaissaient pas. Le musée-wagon étant fermé en cette période, le groupe s'est contenté de visiter la clairière avec les emplacements des trains des délégations signataires, la statue du Maréchal Foch, la dalle commémorative, l'anneau de la Paix, le FT 17 et le canon de 75 à l'entrée du musée. Un petit rappel historique de rigueur et la traditionnelle photo de groupe devant le monument commémoratif aux Alsaciens-Lorrains ont clôturé notre sortie.

Une belle sortie pédagogique malgré le temps.

L'Equipe AEC

Sortie de l'AEC à BLERANCOURT
Sortie de l'AEC à BLERANCOURT
Sortie de l'AEC à BLERANCOURT
Prêts pour une autre sortie....

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8 janvier 2020 3 08 /01 /janvier /2020 18:54

C'est avec une grande tristesse et émotion que nous avons appris le décès de Geneviève Le Berre, survenu le 31 Décembre 2019. Elle avait 98 ans. L'AEC avait eu le privilège de sa visite dans les murs du collège de Betz pour une conférence qui restera dans nos mémoires. C'était le 20 Mars 2015 et ce jour là, une grande leçon d'Histoire et d'humilité a été donnée à nos élèves par cette grande dame qu'aujourd'hui nous saluons et à qui nous rendons hommage. Un grand merci Madame!

L'Equipe AEC

Article de Oise-Hebdo du 8 Janvier 2020

Article de Oise-Hebdo du 8 Janvier 2020

Mme Le Berre au collège le 20 Mars 2015. Souvenirs....

Mme Le Berre au collège le 20 Mars 2015. Souvenirs....

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1 janvier 2020 3 01 /01 /janvier /2020 12:40
Bienvenue dans les années 20!

Toute l'équipe de l'AEC vous souhaite une bonne et heureuse année 2020!

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15 décembre 2019 7 15 /12 /décembre /2019 17:06
JOYEUX NOEL 2019

A une semaine des vacances de Noel, les élèves de l'AEC ont pu découvrir un reportage sur l'histoire vraie des fraternisations entre soldats ennemis dans les tranchées lors de Noël 1914. Un sujet qui a inspiré en 2014 le réalisateur Christian Carion pour son célèbre long-métrage: "Joyeux Noël".

Occasion pour toute l'équipe de souhaiter à nos lecteurs de bonnes fêtes de fin d'année et un Joyeux Noël 2019 en leur offrant cette carte centenaire.

L'Equipe AEC

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Présentation

  • : Le blog de l'AEC"Archéo-Blockhaus" du collège de Betz
  • : Ce blog a pour but de présenter les travaux effectués par un groupe d'élèves volontaires de 3e participant à une Action Educative et Culturelle (AEC) autour de la ligne Chauvineau et plus largement dans le Valois
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