La Famille SCHORANG pendant la Guerre.
SCHORANG Emile 1881-1947 (le père)
SCHORANG Jean 1918- 2003 (le fils)
Trouvant une liasse de documents anciens sur la famille SCHORANG, les élèves de l'AEC3è se sont proposés pour retracer l'histoire et le parcours de deux hommes de cette famille: Emile et Jean.
Nous avons commencé par créer des groupes d'environ 4 personnes: chaque groupe s'occupait d'un thème sur la vie des SCHORANG. Exemples: Vie Professionnelle, Vie Familiale, Service Militaire, Parcours Militaire pendant la Guerre.
Nous avons étudié ces documents : des photos, des lettres, des papiers d'identité, des archives familiales.
Nous sommes restés 3 heures sur l'étude des documents.
Ensuite, chaque groupe a rassemblé ses informations pour en faire un résumé par thème. On a recherché les endroits inscrits sur les documents nous semblant inconnus ; sur internet.
Par la suite, tous les groupes se sont réunis pour mettre toutes leurs informations en commun.
Et pour finir, nous avons tout tapé sur l'ordinateur et mis en page avec des illustrations.
Nous avons réalisé un vrai travail d'historien, un travail compliqué et qui prend beaucoup de temps mais très passionnant. Nous avons pu reconstituer des fragments de vie de deux hommes ayant vécu les deux guerres mondiales. Nous invitons toutes personnes ayant des archives familiales à en faire autant.
Manon, Aurélie et Manon.(3è4)
IDENTITE
Je m'appelle Emile, Pierre, Nicolas, Charles SCHORANG
Je suis né le 16 septembre 1881 à 4h00 à Paris XVIII 9 rue d'Aubervilliers.
Mon père Pierre SCHORANG naquit en 1842, il avait 39 ans quand je suis né. Ma mère Noémie, Charlotte, Virginie CAUSSIMON était chocolatière. En 1905 mon père et ma mère étaient décédés quand j'avais 24 ans.
J'ai aussi deux enfants Jean né le 15 novembre 1918 et Ginette née le 9 mars 1926.
J'ai 7 petits-enfants: Jean-Claude SCHORANG, Ginette COMELLE, Margaret, Jacki, Gaston, Christian, Georges DRION.
J'ai eu deux épouses, Albertine, décédée en 1919, et Jeanne GASTON, veuve COMELLE.
Emile SCHORANG est décédé le Jeudi 13 Novembre 1947 à 67 ans à l'
Hôpital de Pont-Sainte-Maxence. Ses obsèques ont eu lieu le Samedi 15 Novembre à l'Eglise de Pontpoint.
Vie Professionnelle :
En 1905, ma tentative d'embauche a été refusée a l'époque de mon service militaire car le médecin m'a reconnu inapte. En 1908, je commence a cotisé à la caisse nationale des retraites, je suis receveur à l'embauche pendant 3 mois.
J'entre dans la compagnie le 20 mai 1908 comme contrôleur.J'ai été embauché comme un receveur des appareils automobiles à traction éléctrique mixte « système par conducteurs aériens et souterrains. » à la Compagnie des chemins de fer Nogentais. J'ai ainsi été engagé dans une compagnie de tramway au 17 boulevard de la Marne à la Maltournée à Neuilly-Plaisance.
En 1909, je déménage à Neuilly-Plaisance pour me rapprocher de mon travail. Du 1er Juin 1909 au 1er Juillet 1911, j'étais secrétaire du chef de dépôt. J'ai reçu 4 bons d'achat pour m' acheter 2000 kg de charbon et je peut voyager gratuitement. J'ai eu une interruption entre 1914 et 1917 suite à la guerre et à ma blessure, puis j'ai repris en 1921. En 1918 je deviens secrétaire de l'ingénieur au dépôt. Du 1er Novembre 1920, j'étais secrétaire de l'ingénieur en chef traction. Je deviens ensuite commis de 2ème classe et progressivement je finis 1er commis principal. En 1926, je n'ai pas pu bénéficier d'une majoration de pension que j'avais demandée après la naissance de mon fils Jean car il est né alors que ma femme et moi n'étions pas mariés et en 1918 soit après la décision de pension. En 1936, je prends ma retraite. En 1940, j'obtiens une carte de circulation temporaire par le Ministère de la défense pour aller toucher ma retraite par auto et fer.
Guerre 1914-1918
1914
Je prend mon train à la gare de Lyon, le 12.08.1914, 10 ème jour de la mobilisation, en direction de Montargis.
Arrivée au casernement à l'école de Durzy, dans l'avenue Gallardin
12 Août 1914 : J'attends mon équipement en passant le temps avec un apéritif, un repas excellent, un quart de vin et des fruits.
14 Août 1914 : Je me baigne dans le Loiret et me ballade en civil, je n'ai pas encore mon équipement.
17 Août 1914 : Il y a des patrouilles en ville, sur les routes, des gardes à la gare. D'autres soldats pêchent.
21 Août 1914 : Nous avons des distractions, le soir il y a un chanteur. Nous avons déjeuné en ville.
Nous avons une correspondance abondante avec nos familles, nos amis. J'écris 12 lettres à ma femme tous les jours, elles mettent 2 voire 3 jours à parvenir.
23 Août 1914 : La vie est très chère, il y a des plaintes contre les commençants de Montargis, ce sont des profiteurs
Ma femme m'envoie à chaque fois une feuille et une enveloppe pour écrire.
20 Septembre 1914 : Nous partons du front à 10 h, j'ai une musique en tête pleine de courage.
1915 Oise-Somme
Mars : Nous sommes à Rollot. Nous allons à la Messe de Pentecôte à Thennes.
Mai-Juin : Nous sommes à Ressons sur Metz.
Août : Nous sommes à Plessier de Roye, dans les tranchées.
Nous allons à Arvilliers dans une ferme. J'ai cotoyé le Colonel de Castelnau
Blessures de Guerre
J'ai été blessé le 16 Mars 1916 au Mort-Homme àVerdun
J'ai été évacué le 17/ 03 à l'ambulance chirurgicale n°12, puis a l'hôpital Auxiliaire n°24 à BRIARE.
J'ai été soigné par l'infirmière Soeur M. Nathalie.
Je me suis fait hospitalisé à l'hopital militaire auxiliaire de BRIARE du 20.03.16 ou 14.02.17
Mes blessures sont anthrotomie et rotation de la rotule du bras droit
Siries, et brochet sont des amis d'hôpital que j'ai rencontré, et
j'ai vu aussi Batard, qui était instit- Robert Chatton, qui travaille à l'usine (éléctrique de Briare).A l'hôpital il y avait G. Commin, M. Vallée au bureau des docteurs Delthil, Dulec, Pophillat.
J'ai été réformé par le conseil de réforme du 16.03.17 au centre de réforme d'Orléans.
Après la guerre, j'ai été Membre de L'UMRAC, Union de Mutilés Réformés et Ancien Combattants du departement de l'Oise.
Et j'ai eu un oedème de la jambe droite, suite à mes blessures, en 1931.
Au terme d'un travail de plusieurs mois, je tiens à remercier les élèves de leur travail, ô combien précieux pour moi, car il s'agit de mon arrière grand père.
Merci à vous.
J. Broissard