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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 13:30

A l’occasion du 11 novembre, nous avons demandé aux élèves de créer des lettres, des poèmes, voir des chansons sur la Grande Guerre. Le fruit de leur travail a dépassé nos espérances. C’est la raison pour laquelle nous sommes heureux de pouvoir les publier aujourd’hui. :

 

Une chanson par  Auriane : aurelie



Premier couplet:

 

A la guerre dans les tranchées

Règne partout le danger.

Nous sommes tous fatigués,

Pas lavés, pas rasés.

Nous ne faisons que penser

A nos familles abandonnées.

 

Deuxième couplet:

 

Mais ils nous restent un espoir,

Qui serait de vous revoir,

 

De ne pas se faire tuer

Et de rester vivants

Car on sait que vous croyez

A nos retours évidemment.

 

Refrain:

 

Avant de partir au front,

Je vous écris cette chanson.

En espérant retourner

A la maison.

 

Paroles: Auriane VAN DE WALLE

Chanson faite sur l'air du « Pull Marine » de Serge GAINSBOURG

ées

Règne par

une lettre par Aurélie:

A mon cher époux

 

Cela fait déjà une semaine que notre enfant est né, «Jean» comme tu le voulais.

Et Marie vient d'avoir ses 4 ans.Elle attend ton retour avec impatience. « Mon papa est un héros repete t'elle souvent». Tu nous manques....

La vie ici est dure, même si je sais que sans doute, ce n'est rien comparé a ce que tu endures à la guerre. Je travaille. Tous les jours, et les horaires sont durs, je suis fatiguée, mais je prefere travailler plutôt que de rester a la maison et me sentir inutile.

Le grand froid arrive, les couvertures ne suffisent plus; je gagne a peine de quoi nous nourrir.

Mais je tiens,je tiens en pensant a toi, a ton retour qui va vite arriver.

 

 

Tu nous manques,

Ta bien aimée Juliette.

Une lettre par Emeric:


A ma mère le 4 septembre 1914

Chère Maman

 

Je t'écris cette lettre pour te décrire un peu ma vie ne tant que soldat. Pour l'instant, je ne sais pas trop où je suis, aucun Allemand n'a été repéré pour l'instant. Tous se que je sais c'est que je suis vers l'est du pays, mais où je suis, où je vais, je ne sais pas. Les nuits sont durs, j'ai peur qu'on ce fasse attaquer, Je n'arrive pas à dormir... J'ai peur, j'ai peur de la mort, j'ai mal, tous les jours on fait des dizaines et des dizaines de kilomètres, la guerre est dure, on est fatigué alors qu'on ne sais même pas battu, je me demande si les généraux savent ce que l'on fait. D'après le lieutenant, on sait ce que vont faire les Allemands, mais bon je leurs fait quand même confiance. Mais, je te dit que si je tient dans cette guerre, c'est parce que je pense a toi et je me dit que toi aussi. Je pense que tu a peur pour moi, mais ne t'en fait pas, je tiendrai.

Ton fils qui t'aime.




un texte patriotique par Corentin

Cher compatriote

 

Nous devons nous lever contre la tyrannie allemande. Je demande le rassemblement général. Tous les hommes en âge de combattre devront se rendre a la caserne la plus proche dès la parution de l'ordre de mobilisation. Nous allons prendre notre revanche sur la défaite de 70 que les Boches nous ont infligés. Nous devons récupérer l'Alsace Lorraine que les Boches nous ont volé lors de la précédente guerre.

 

Corentin LESIEUR



un autre par Esteban:

Texte patriotique

 

 Chers compatriotes ne craignaient pas d'aller au front, ne craignaient pas les Allemands.Venaient au front et exterminaient ses sales boches.LesAllemands ne savent pas tirer: ils vous rateront et si par malheur vos pères et vos frères y sont morts ,venaient les venger ,venaient tuer ceux qui l'ont fait: tuons ces boches .

Et récupéront ce qu'ils nous ont pris en 1870 .Venaient vous battre aussi bien vieux que jeunes.

 

 ESTEBAN




Un poème par Manon:

 En septembre 1917
Nous vivons dans les tranchées 
Sous nos pieds de nombreux corps enterrés
Sont morts affamés et martyrisés 
Moi j'étais effrayé 
mais il fallait y arriver 
Nous étions partis la fleur au fusil 
Mais c'est après qu'on changeait nos vies 
c'etait partir pour ne plus revenir 
4 ans de néant 
En me réveillant j'entendais déjà les bonbardements 
Le coeur saignait,la terre saignait 
Et le ciel était rouge du reflet de tout ce sang 
avec la fatigue ,la soif et la faim
Nous marchions dans le besoin 
Je n'y croyais pas , je méritais pa cela
La guerre ressemble à l'enfer
Nos famille vivaient dans l'angoisse
De peur que  l'on ne puisse faire face
jusqu'au jour ou sommes rentrés
Nous avions pu enfin respirer
Au seuil de notre vie 
La guerre nous avait déjà tous pris ....



une lettre par Rémi:

Ma bien aimée Sarah, je t'envoie des nouvelles du front. Je suis devenu sourd, les bombes tombent par milliers.
Les attaques des boches se font de plus en plus soutenues, ce matin nous avons attaqué ses foutus boches pour
quelques mètres dérisoires. Henri, mon ami, a été blessé par une balle. Hier soir, j'ai entendu les généraux parler
d'une attaque pour demain, il y a déjà eu des milliers de morts puis je vais te confier que j'ai horriblement peur 
et à chaque attaque j'ai l'impression de mourir et d'être un assassin. Encore trois jours dans l'enfer de boue
et de cadavre et je suis en permission, il y a quelqu'un qui a dit que l'on allait être envoyé sur un autre secteur
mais je ne sais pas dans quel boucherie on nous envoie.

 

Sarah tu peux pas savoir comment vous me manquez Liza et toi, je ne reconnaitrais sûrement pas Liza à 
mon retour . La guerre dure depuis deux ans j'ai l'impression que ça en fait dix. Je rêve de vous revoir ce 
qui me parait impossible.

            
          Adieu je vous aime et je rêve de vous revoir.


une lettre par Margaux:

Ma Chère Maman,

 

le 3 octobre 1915

 

Il y a bien longtemps que je n'ai pas reçu de lettre de votre part, je m'inquiète pour vous . Mais écrivez moi je ne sais pas si nous pourrons encore longtemps.

Quoique je sois dans les tranchées pour la deuxième fois et que ce matin encore, on nous apportait la nouvelle qu'un sergent était tué et un officier blessé dans une autre compagnie du bataillon, je ne suis pas découragé.

C'est si beau de mourir pour sa patrie.

La tranchée, c'est l'endroit où nous passons le plus de temps. On s'y bat, mais la plupart du temps, on y mange et on se distrait.

Aujourd'hui tout va bien, mais cet hiver je ne sais pas si nous survivrons au froid.

J'espère que la fin de la guerre est proche car il me tarde de vous revoir.

 

 

De la part de votre fils qui vous aime et qui vous chérit

 

 

JULES

 


Une lettre de Manon:

06 septembre  1915

 Thierry,

 La vie sans toi est très dure, heureusement que nos deux fils Emillien et Paul, s'occupent de Rosaline qui est née il y a bientôt un an, et qui éspère toujours te voir.

Nous lui parlons de toi le plus souvent possible, pour qu'elle puisse te reconnaître, lorsque tu franchiras la porte de notre maison de nouveau. Quand à moi comme je te l'ai dit dans ma dernière lettre:

Le travail à l'usine est très fatiguant, mais je commence à m'y habituer, et la sensation de savoir que je sers a quelque chose, au lieu de rester enfermé dans la maison me fait du bien.

Les nuits paraissent longues sans toi, les enfants demùandent chaque soir quand tu reviendras, et je leur réponds « bientôt » comme à mon habitude.

Mon cher mari, j'espère ne pas leur mentir, car ici la joie n'existe plus sans toi.

A mon tendre époux.

 

Je t'aime, tu nous manques.

Claudie .


Une lettre de Solène:


Ma très chère mère,

En ce jour du 30 septembre 1916, mes camarades, mes amis, ceux avec qui j'affronte l'enfer ont eu une délicate attention pour mon anniversaire.

Evidemment pas de gâteaux & bougies mais une soirée dans la meilleure humeur possible.

Durant cette soirée les chants de guerre étaient au rendez vous.

Nous avons rêvé à la fin de cette horreur.

Nous nous imaginons vainqueurs, heureux, triomphants.

Mère je peux te dire que même si chaque jours nous devons faire face, même si chaque jours nous devons regarder la mort dans les yeux, même si chaque jours nos frères d'armes se font tuer ; même si chaque jours nous devons les massacrer, ce soir là nous avons tout oublié.

Le temps d'une soirée , nous avons effacé le froid , la boue , l'ennemi , la mort ... pour ne penser qu'à nous , pour ne penser qu'à un éventuel futur ... pour ne penser qu'à vous nos familles et pour ne penser qu'à nos frères qui chaque jours meurent pour la patrie .

Ce soir là pourtant les Allemands ne se sont pas dégonflés. Nous entendant chanter, ils ont redoublé les attaques. Le feu durant des heures n'a cessé de nous terroriser  une fois de plus...

Ma mère je t’embrasse,

Tu me manques ...

Je t'aime

À bientôt à Paris,

Alexandre.

 



Bravo à eux...





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